La rentrée, lorsque l’on est écolier ou collégien, peut être synonyme de joie : joie de retrouver les copains, les activités du mercredi, l’équipe de sport, joie de la découverte… Elle peut aussi être synonyme de stress, de peur de l’inconnu, d’angoisse de la nouveauté… Et pour un enfant asthmatique ou allergique, le poids ou les contraintes liés à sa maladie peuvent venir s’ajouter et compromettre la sérénité de cette rentrée.
Comment aider votre enfant ?
Un bilan de rentrée chez le médecin s’impose.
C’est le moment de prendre rendez-vous avec le médecin qui suit votre enfant pour son asthme et/ou ses allergies, afin d’effectuer un bilan (respiratoire et/ou allergique), vérifier si ses vaccinations sont à jour, discuter avec lui du choix du ou des sport(s) qu’il souhaiterait pratiquer pendant l’année et s’assurer que son traitement est toujours bien adapté. En effet, les posologies des médicaments varient en fonction de l’importance de la maladie et, de plus, chez un enfant, la dose de certains médicaments est déterminée en fonction du poids. Si votre enfant a grandi et grossi pendant les vacances, votre médecin peut être amené à réévaluer son traitement.
Prévenir les proches
Pour préserver la vie sociale de votre enfant en minimisant les risques, il est nécessaire d’informer son entourage (amis, parents des amis, enseignants, personnel d’encadrement périscolaire, etc.) sur son asthme et ses allergies. Le dialogue est essentiel pour assurer un meilleur encadrement.
À l’école
L’accueil de l’enfant asthmatique ou allergique à l’école est défini par une circulaire du ministère de l’Education nationale qui propose la mise en place d’un Projet d’Accueil Individualisé (PAI). Ce texte s’applique de la crèche à l’université.
À la demande des parents, le PAI est rédigé par le médecin scolaire, le médecin qui suit votre enfant, la direction de l’établissement, les enseignants et parfois l’équipe de restauration. Ce PAI définit les conditions de l’accueil de l’enfant, les modalités de prise en charge, les signes d’une crise d’asthme ou de réaction allergique et la conduite à tenir, les éventuels médicaments à prendre avant une activité sportive, ainsi que les dispositions à prendre pour les sorties ou voyages scolaires.
Le PAI doit être remis à jour à chaque rentrée, même si votre enfant n’a pas changé d’établissement.
L’activité physique… pour les enfants mais aussi pour les adultes !
On ne le répètera jamais assez : l’activité physique et le sport sont bénéfiques pour les personnes asthmatiques, petites ou grandes ! En effet, le sport, ou du moins l’activité physique régulière, fait désormais partie des moyens thérapeutiques jugés utiles pour contrôler un asthme, au même titre que le traitement de fond anti-inflammatoire.
Tout d’abord, le sport est source de plaisir. Particulièrement pour l’enfant, le sport est assimilé à un jeu qui lui permet d’être en relation avec les autres et, de ce fait, contribue à sa socialisation. L’époque de l’enfant à l’école qui, parce qu’il est asthmatique, est mis à l’écart, attendant sur un banc la fin de l’heure, doit être définitivement révolue. Un certificat médical contre-indiquant le sport en général ne se justifie que dans des circonstances exceptionnelles.
Par ailleurs, on a fait la preuve que le sport fait reculer l’asthme d’effort. L’activité physique régulière diminue la fréquence et l’intensité des crises d’asthme. L’entraînement permet de ventiler moins pour un même effort et le seuil d’apparition d’une crise est plus rarement atteint.
Bien entendu, les sports à privilégier sont les sports effectués en aérobie (sans blocage de la respiration), type course à pied, vélo, natation… Cependant, il vaut mieux faire un sport, quel qu’il soit, plutôt que de rester sédentaire.
La seule contre-indication est la plongée sous-marine avec bouteilles en cas d’asthme mal contrôlé.
De plus, le sport permet de réduire la consommation de broncho-dilatateurs tout en favorisant l’observance du traitement de fond.
Autrement dit, plus on est entraîné, mieux on contrôle la maladie asthmatique et plus on améliore sa qualité de vie.