Dans la bronchiolite
La kinésithérapie respiratoire a été récemment critiquée, suite à une étude ayant conclut à son inefficacité chez les nourrissons hospitalisés pour une bronchiolite aiguë. Doit-on pour autant rejeter cette technique pour les bronchiolites du nourrisson hors de l'hospitalisation ? Il ne faut certainement pas faire d'amalgame entre des situations très différentes : celle d'urgence à l'hôpital et celle la consultation de ville.
Cette étude n'est en fait qu'une confirmation de ce que l'on savait déjà : diverses autres études avaient montré que la kinésithérapie respiratoire n'était pas efficace chez les enfants hospitalisés (qui ne représentent que 3 % des cas de bronchiolites). En revanche, pour les autres, soit 97 % des bronchiolites, la kinésithérapie respiratoire a fait les preuves de son efficacité.
La kinésithérapie respiratoire n'a pas pour prétention de diminuer la durée d'hospitalisation ou de réduire le délai de guérison, mais d'apporter un meilleur confort et une meilleure qualité de vie à l'enfant. La plupart du temps, en cas de bronchiolite, l'enfant ne mange pas et ne dort plus. Or, de nombreux parents ont constaté que leur enfant mange et dort mieux après la kinésithérapie respiratoire.
Depuis quelques années, la pratique de la kinésithérapie respiratoire en ville dans la bronchiolite du nourrisson a évolué et elle n'est plus aussi systématique qu'auparavant.
En France, c'est la technique d'augmentation du flux expiratoire avec toux provoquée, qui est préconisée. Elle consiste en une compression thoracique et abdominale qui dégage temporairement les bronches. Il est important de faire appel à des kinésithérapeutes spécifiquement formés à cette technique. Il existe dans de nombreuses régions des « réseaux bronchiolites » qui permettent de contacter rapidement un kinésithérapeute respiratoire spécifiquement formé.
En ce qui concerne la prise en charge par l’Assurance maladie et quel que soit le motif de la prescription, il n’est pas nécessaire d’établir systématiquement une demande d'entente préalable. Mais celle-ci est nécessaire quand l’état du patient requiert plus de 30 séances sur une période de 12 mois ou lorsque la prescription porte au-delà de 30 le nombre cumulé des séances réalisées au cours des 12 mois précédents (voir le site www.ameli.fr).
Et pour les asthmatiques ?
La kinésithérapie respiratoire constitue une méthode qui peut aider les asthmatiques, et plus particulièrement les bébés et les enfants en bas âge. Elle permet lors des crises d'éliminer les sécrétions bloquées dans les bronches, luttant ainsi contre l'encombrement bronchique.
Elle permet également d'apprendre à mieux maîtriser son souffle, placer sa respiration, à se détendre lors de l'apparition d'une gêne, la crise provoquant une angoisse qui aggrave l'asthme. Les séances permettent aussi d'apprendre à utiliser les médicaments sous formes d'aérosols doseurs.
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Nous menons également des actions de fond auprès des pouvoirs publics, des institutions européennes et des professionnels de santé afin d’améliorer la prise en charge de l’asthme et des allergies, et d’apporter un meilleur soutien aux malades. Diagnostic le plus précoce et le plus précis possible, accès aux soins facilité, meilleure intégration des enfants allergiques dans les cantines scolaires, développement de l’éducation thérapeutique, lutte contre les idées reçues… tels sont nos objectifs.
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